Bonjour Louis, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

Louis Radius, sportif de haut niveau depuis 2006 et pratiquant l’athlétisme. Ma spécialité est le 1500 m. J’ai participé à 2 Jeux paralympiques. J’ai été de nombreuses fois médaillé et notamment aux derniers Jeux de Rio sur 1500 m (bronze) et deux titres de Vice-champion du monde sur 1500m et un record d’Europe du 1500 m. Je suis diplômé dans les métiers du sport dont l’entraînement et le développement du sport de masse, également diplômé en préparation physique et nutrition et technique d’optimisation du potentiel.

Quel est ton regard sur la préparation mentale ?

C’est un outil essentiel à tout sportif amateur ou de haut niveau, vraie courroie de distribution d’un dispositif engageant de nombreux facteurs de performance. Elle est aujourd’hui incontournable et intemporelle. La préparation mentale ouvre le champ des possibles dans l’approche d’un bien être sans équivoque. C’est un vrai outil au quotidien qui dépasse le monde du sport de haut niveau et qui envahit les sphères entrepreneuriales permettant de développer en soi des connaissances, des compétences et des ressources inenvisagées tant on est centré sur notre propre vie, nos objectifs, la pression du résultat et les routines d’un cheminement de performance.

Est-ce que tu y as eu recours ?

Oui bien sûr depuis 2016. Cela a eu un effet fou sur la performance et sur la vie au quotidien. La PM m’apporte essentiellent un equilibre de vie, une hygiène des « sens », une introspection sur soi et les autres et de dégager en moi le « meilleur » le pur jus, en allant à l’essentiel.

Est-ce que tu sais si beaucoup de sportifs paralympiques utilisent la préparation mentale ?

Aujourd’hui, on y vient tout doucement car ce n’est pas encore démocratisé et les fédérations s’y mettent tout doucement et y vont à « tâtons ». Côté individualité les sportifs qui ont créé leur « team » comme moi incluent un préparateur mental ou un sophrologue. Il reste beaucoup de chemin pour que la PM soit dans les mœurs sportives. Moi j’y crois dur comme fer.

Comment vis-tu le report des Jeux paralympiques en 2021 ?

Le report des jeux était inévitable, mais j’étais sous pression entre mars et avril car je voyais mal préparer une saison alors qu’il y aurait eu des problèmes d’équité entre sportifs et nations. Les jeux se déroulent tous les 4 ans et il ne faut pas les réduire à un simple évènement sportif qui engrange des millions. Derrière il y a de « l’humain » avec des athlètes qui s’entraînent et qui jouent leurs carrières. Derrière cela il y a un vrai « sacrifice » et « engagement » de tous. Je me voyais mal terminer ma carrière sur une saison blanche. Je repars pour 1 an de plus en espérant être plus fort que l’année précédente.

Comment gères-tu cette période de confinement sur le plan sportif ? As-tu dû changer tes routines ?

Depuis le confinement il y a eu deux étapes. La première garder cet affûtage en espérant que les compétitions qualificatives puissent être maintenues et la deuxième après que les jeux aient été reportés de réduire le volume d’entraînement en passant de 12 entraînements à 8 et en gardant comme ligne de conduite les recommandations du gouvernement français.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Mes projets pour l’avenir :

Côté sportif se sont mes deux dernières années à haut niveau avec les Jeux de Tokyo en 2021 et les championnats du monde en 2022 à Kobe qui concluront un vrai engagement et une carrière accomplie et qui permettront je l’espère d’avoir apporté à minima au sport des évolutions majeures.

Une(s) question(s) que tu aurais aimé que l’on te pose ?

Côté professionnel, je suis actuellement cadre d’État du Ministère des sports et je souhaite devenir soit entraîneur national d’une fédération, soit travailler sur une cellule d’aide à la performance au sein d’une fédération, une structure privée ou de travailler pour un autre pays dans les domaines du sport de haut niveau.

D’autres projets m’animent, être consultant pour des entreprises privées et agir sur de l’accompagnement auprès des collaborateurs sur des thématiques qui sont essentielles à la bonne marche de « l’individu » dans son objectif d’optimiser son potentiel.

Quels sont tes rêves ?

D’être indépendant, d’être libre de mes cheminements de pensées intellectuelles, de mes choix et mode de vie.

Mes rêves sont aussi le reflet de mes ambitions illimitées.

Il ne faut se donner aucune limite dans la vie. La seule limite que l’on se fixe c’est nous même.

Un de mes rêves également est de transmettre à d’autres cultures, à d’autres pays mon expérience et mes compétences.

Que recherches tu dans ta vie ?

De répondre à des problématiques et des enjeux sociétaux, des défis que je me suis fixé (esprit compétitif), de faire preuve d’empathie, de bienveillance, de transmettre aux autres et la soif de partager et d’échanger.

Quelle est ta devise ?

« Le sport un outil pour une vie »

Le sport peut être remplacé par autre chose « la musique par exemple, quelque chose qui vous passionne un outil = sorte de levier et on peut en avoir plusieurs et « une vie » car notre cheminement personnel peut nous amener à en avoir plusieurs…

Que souhaite tu laisser derrière toi ?

Une trace de mon passage au sein du monde sportif, d’un homme authentique, humain, généreux, persévérant, amoureux des belles choses, ambitieux et éthique. Un homme sain de corps et d’esprit dont les objectifs étaient l’épanouissement personnel, le libre arbitre et tout simplement « d’être libre ».